QUEEN CHARLOTTE TRACK

Quoi de mieux que de commencer l'année par une grosse rando!

Fraîchement arrivés avec Guillaume (mon nouveau compagnon de voyage) sur l'île du sud, on commence les préparatifs pour la rando. Repérage des cartes, matériels, eau, nourriture etc...

Levés à 5h, on prend le bateau pour attérir, une grosse heure plus tard, dans le bush néo-zélandais. C'est parti pour 90 kilomètres de marches dans le bush (genre de forêt amazonienne). Après un pari stupide, on porte des péruques et des moustaches qu'on se doit de porter durant les 3 jours. A savoir que 3 jours, c'est le minimum mais on est obligé car notre programme est d'être sur la terre ferme avant le week-end. Ce qui nous fera plus de 10 heures de marches et 25 kilomètres par jour minimum.

On part assez vite, motivé et frais d'une bonne nuit dans un lit (ce qui devient de plus en plus du luxe à ce stade de voyage), et le soleil est au rendez-vous. Les premiers paysage se dessinent après 2/3 heures de marche:

Malheureusement la pluie arriva en milieu de journée...La galère commence..On finit en trombre pour pas être déjà trempé mais c'était déjà trop tard. On monte la tente dans un petit camping au milieu de nulle part..La nuit va être longue. Dans notre malheur, je retrouve un paquet de nouilles! Mais rien pour cuisinier..On rencontre des français qui nous dépanne et il s'avèrera qu'ils viennent de Lullin!! Du coup on passe la soirée ensemble, ils sont bénévoles ici (qui est vraiment le trou du cul du monde). Du coup, en bon chablaisien, je leur offre une boîte de foie gras (j'en ai apporté quelques boîtes pour les grandes occasions). Ils en étaient presque émus!

Le deuxième jour commence sous le soleil mais on est quand même trempé. La routé s'élève et on souffre sous la chaleur. On est d'ailleurs très vite en manque d'eau et plus beaucoup de barres de céréales pour tenir...On essaie de faire vite mais la beauté des paysages nous rattrape. Epoustouflant serait le mot même:

 Mais à la fin du deuxième jour, c'est le drame. A 2 kilomètres de l'arrivée on prend la tempête du siècle. Un grêt glacial s'effondre sur nous. Aucun abri à l'horizon et il faut impérativement aller récupérer notre nourriture dans les sacs. On court, c'est l'enfer. On se met à l'abri sous des branches toutes les 5 minutes mais on est plus que trempé et toutes nos affaires avec. A rappeller que nos sacs c'est notre maison! On a tellement les boules, et avec la fatigue, qu'on a enve de pleurer ! Finalement on trouve refuge sous un ponton qui deviendra notre lit du soir....Bien sur la tête en l'air de base, en l'occurence moi, avait oublié son sac de couchage au premier camping..Nuit dehors sans rien pour me couvrir avec une pluie battante. C'est là que je me suis souvenu m'être moquer de ma mère quand elle m'a mis une couverture de survie dans mon sac. Mais à l'instant T, maman je t'ai bénie! Voici une photo de notre "chambre":

Le troisième jour se fera sous les nuages, trempés et fatigués mais moralement on attend la douche et le repas chaud donc on profite des derniers kilomètres! De retour sur la "vraie" terre après 90 kilomètres de marche, 28 heures et une experience extraordinaire!